Coureurs du dimanche, traileurs, fondeurs,… quand on aime la course à pieds et qu’on cherche à progresser, on se tape des bonnes grosses séances spécifiques pour travailler sa vitesse mais aussi son endurance. Ces dernières semaines, des chercheurs américains ont estimé une limite physiologique absolue à l’endurance humaine après avoir étudié les performances des coureurs de la course la plus extrême de la planète qui se déroule aux Etats-unis : Courir 5 000 km pendant cinq mois
Les calculs sont un peu techniques mais l’étude, publiée mercredi 5 juin 2019 par la revue Sciences Advances, met le doigt sur une qualité unique des humains parmi les primates : leur endurance extraordinaire, héritage probable des chasseurs-cueilleurs depuis deux millions d’années. On peut donc remercier nos ancêtres d’avoir couru 150 bornes pour cueillir des fraises pour, à notre tour, commander des tacos sur Uber eats…
La limite de l’endurance est mesurée en fonction du métabolisme de base
La limite de l’endurance est mesurée en fonction du métabolisme de base, qui est l’énergie minimum (en calories) dépensée par le corps pour faire fonctionner l’organisme chaque minute. Cette limite est d’environ 2,5 fois ce métabolisme de base, conclut l’équipe de scientifiques menée par Herman Pontzer, de l’université Duke (Caroline du Nord). Dans des performances sportives “courtes” – des courses allant de quelques heures à quelques semaines, comme un triathlon, un marathon ou le Tour de France – les sportifs pourront augmenter leur métabolisme à 5 ou 10 fois leur métabolisme de base.
Mais au bout d’un moment, la performance va forcément redescendre vers une limite de trois environ, expliquent les chercheurs. Impossible pour des humains de garder un régime supérieur au-delà de quelques semaines.
Tout est dans le système digestif
Les fous de la “Course à travers les États-Unis” consommaient huit litres d’eau par jour dans la première semaine, et 6 000 calories par jour. Mais ils ont continué à perdre du poids jusqu’à la fin, sans jamais trouver l’équilibre.
Selon Herman Pontzer et ses collègues, la limite est liée aux fonctions digestives des humains, et non aux muscles ou au système vasculaire, car c’est in fine le plus petit dénominateur commun de toutes les activités étudiées : cyclisme, course à pied et triathlon font appel à des muscles différents, mais évidemment le même système digestif.
Directeur Artistique dans la communication digitale et Président de l’association Prêts Feu Partez, je cours régulièrement depuis 2016 après plus de 20 ans de basket-ball dans les jambes. Je cours toutes les distances, du 10km à l’ultra-trail, en passant par le semi et le marathon. J’ai tendance à m’éloigner de plus en plus de la route et privilégie les sentiers et la course en nature.